Cybersécurité santé 2024 : une vigilance accrue s’impose. Le dernier rapport de l’ANSSI révèle les menaces informatiques pesant sur le secteur médical et propose des solutions pour renforcer sa résilience.
Le document met en lumière les vulnérabilités croissantes du secteur de la santé face aux cybermenaces. Entre numérisation des données médicales et interdépendances systémiques, les attaques informatiques se multiplient. Proposer des solutions adaptées devient une priorité pour préserver les services essentiels.
Cybersécurité dans le secteur de la santé, en sous pression
Le secteur médical attire des cybercriminels opportunistes. Les attaques par ransomware dominent, accompagnées d’exfiltrations de données sensibles. Ces intrusions perturbent les services de soins, exposent les données des patients et génèrent des coûts élevés.
Une surface d’attaque étendue
Avec la numérisation accrue, les systèmes informatiques des hôpitaux sont plus exposés. Les dispositifs médicaux connectés, souvent obsolètes, deviennent des cibles faciles. Ces failles permettent des intrusions critiques, compromettant la continuité des soins.
Les interdépendances au sein des groupements hospitaliers augmentent les risques. Une attaque peut impacter plusieurs entités liées par des systèmes communs. Cette complexité renforce l’urgence de sécuriser les infrastructures informatiques.
Des conséquences graves
Les rançongiciels perturbent les soins, allant jusqu’à mettre des vies en danger. Des données sensibles sont souvent revendues sur le darknet, amplifiant les impacts financiers et juridiques. Les hôpitaux, déjà sous tension budgétaire, peinent à faire face à ces crises.
Les cyberattaques ne se limitent pas aux établissements de soins. Les prestataires de services informatiques et les fournisseurs d’équipements médicaux constituent également des cibles potentielles. Ces attaques en cascade aggravent les perturbations dans l’ensemble du secteur.
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Les recommandations clés de l’ANSSI
L’ANSSI propose 19 recommandations pour réduire les risques. Ces mesures couvrent les domaines clés de la gestion des identités à la résilience des systèmes. Les préconisations s’articulent autour de plusieurs thématiques essentielles :
- La sécurité des ressources humaines, en insistant sur la sensibilisation et la formation continue des équipes.
- La gestion des risques, pour identifier, évaluer et anticiper les menaces potentielles.
- L’acquisition, le développement et la maintenance, avec des processus rigoureux pour garantir la sécurité des systèmes.
- L’architecture, qui doit être conçue pour limiter les points de vulnérabilité.
- La gestion des identités et des accès, afin de contrôler strictement les droits d’accès aux informations sensibles.
- La gestion des vulnérabilités, incluant la mise à jour régulière des systèmes et l’élimination des failles.
- La journalisation et la détection de sécurité, pour surveiller les activités suspectes et réagir rapidement.
- La résilience du système d’information, afin d’assurer la continuité des opérations même en cas d’incident.
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Renforcer la cybersécurité : soutien des MSSP
La cyberdéfense dans le secteur de la santé exige une mobilisation générale. Les efforts conjoints des établissements, prestataires et autorités sont nécessaires pour préserver la confiance. Les Managed Security Service Providers (MSSP) jouent un rôle crucial dans le renforcement de la cybersécurité dans le secteur de la santé.
Ces partenaires spécialisés apportent des solutions adaptées et une expertise en gestion de crise. Faire appel à ces services permet de combler les lacunes en ressources internes. Les MSSP assurent également une conformité aux réglementations. Ils accompagnent les établissements dans l’implémentation des bonnes pratiques et la supervision des systèmes.