Les attaques DDoS ont gagné en puissance et ciblent de plus en plus des secteurs vitaux comme la finance ou la technologie. Au deuxième semestre 2024, ces assauts enregistrent une hausse de 56 % comparée à la même période l’année précédente.
Selon Gcore, les attaques DDoS ont atteint une ampleur inquiétante. Ce type de cybercriminalité a augmenté de 17 % par rapport au premier semestre. Cette forme de cybercriminalité devient une tendance préoccupante. Andrey Slastenov, responsable de la sécurité chez Gcore, alerte également : « Non seulement le nombre et l’intensité des attaques augmentent, mais les attaquants étendent la portée de leurs attaques pour atteindre un éventail de secteurs de plus en plus large. »
Cette progression s’explique par plusieurs facteurs. Les hackers utilisent massivement des appareils IoT mal protégés pour constituer de vastes botnets. Ces réseaux servent à déclencher des assauts massifs. Par ailleurs, les tensions géopolitiques favorisent les attaques ciblées contre des infrastructures critiques. En conséquence, les DDoS sont devenus une arme privilégiée pour les hackers et certains États.
Des attaques DDos d’une tout autre ampleur
Des attaques DDoS d’une puissance redoutable ont marqué le second semestre 2024. On note une tendance vers des assauts plus brefs, mais extrêmement violents. La plus massive a atteint 2 Tbps, soit une hausse de 18 % par rapport au semestre précédent. Par ailleurs, la durée maximale est tombée à cinq heures, contre 16 heures auparavant.
Cette évolution s’explique notamment par l’amélioration des systèmes de cybersécurité. Les outils de détection poussent les pirates à adapter leurs stratégies. Ces « attaques en rafales » se cachent souvent dans les pics de trafic normal, rendant leur identification complexe. Elles peuvent aussi masquer une autre menace, comme un déploiement de ransomware.
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La finance, le jeu vidéo et la technologie dans le viseur
Les cybercriminels s’attaquent de plus en plus aux infrastructures technologiques, cherchant à paralyser des services essentiels. En un an, les attaques DDoS visant ce secteur ont bondi de 7 % à 19 %. Une progression inquiétante qui s’explique par l’impact massif de ces attaques sur les entreprises et institutions dépendantes de ces services.
En juillet 2024, Microsoft a subi une panne mondiale de 10 heures, affectant des millions d’utilisateurs. Banques, tribunaux, services publics… L’incident a eu des répercussions bien au-delà du géant technologique. En parallèle, la puissance de calcul des infrastructures numériques attire aussi les cybercriminels, qui s’en servent pour amplifier leurs offensives.
Le secteur financier a été particulièrement visé, avec une augmentation de 117 % des attaques DDoS au second semestre 2024. Un quart des attaques de cette période ont ciblé des institutions financières. Ces assauts ne sont pas anodins ! Ils servent souvent à faire pression sur les banques en échange de rançons, sachant que chaque interruption de service se traduit par des pertes financières et un risque d’atteinte à la réputation.
Avec 34 % des attaques DDoS, le secteur du jeu vidéo reste le plus touché. Pourtant, le nombre d’attaques a chuté de 31 % par rapport au premier semestre. Une baisse qui pourrait s’expliquer par un glissement des cybercriminels vers des cibles plus lucratives, comme les services financiers et technologiques.