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Le vrai danger des puces Nvidia n’est pas celui que la Chine vous présente

Nvidia interdit en Chine

La guerre technologique entre Washington et Pékin a une nouvelle cible. Le 6 août 2025, la Chine a officiellement attaqué le géant américain Nvidia. L’accusation ? Les puces de Nvidia sont une menace pour la sécurité nationale. Ces puces sont le moteur de l’IA mondiale. Et selon Pékin, elles contiendraient des failles exploitables.

Mais derrière cette alarme, il y a autre chose. Le vrai danger pour la Chine, ce n’est pas une faille de sécurité. C’est un obstacle à ses ambitions. Un obstacle à sa soif de devenir le numéro un de la technologie.

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L’argument officiel : un risque pour la sécurité nationale

Le discours de Pékin est clair. Les puces Nvidia sont partout en Chine. Dans les serveurs des entreprises, dans les centres de recherche… Et ça crée une dépendance inacceptable vis-à-vis des États-Unis.

Les autorités parlent d’un risque d’espionnage. Ou de sabotage. Ou même de paralysie des infrastructures en cas de conflit. En agitant ce spectre du « cheval de Troie », la Chine justifie sa méfiance. Et elle prépare surtout le terrain pour des mesures drastiques. L’objectif : écarter Nvidia de son marché.

Une manœuvre de protectionnisme technologique

En disant que les puces Nvidia sont « dangereuses », Pékin ne fait pas que se plaindre. Le pays met en place une stratégie économique. Cette alerte lui donne le prétexte parfait pour favoriser ses propres entreprises. C’est du protectionnisme pur et dur, déguisé en problème de sécurité.

L’objectif est de créer un marché protégé pour ses champions nationaux. Comme Huawei et sa puce Ascend, par exemple. Ça leur permet de grandir, à l’abri de la concurrence écrasante de Nvidia. C’est une tentative de bâtir un écosystème technologique indépendant. Même si ça veut dire, au début, utiliser des technologies moins performantes.

L’effet miroir de l’affaire Huawei

Cette stratégie chinoise rappelle étrangement celle des États-Unis contre Huawei. Il y a quelques années, Washington avait accusé le géant chinois d’être un risque pour la sécurité nationale. Le but était de l’exclure de la 5G sur son territoire. Et de forcer ses alliés à faire pareil.

Aujourd’hui, Pékin retourne l’argument contre une entreprise américaine. C’est un effet miroir saisissant. Ça prouve une chose. La cybersécurité est devenue l’excuse parfaite dans cette guerre froide technologique. C’est une justification bien pratique pour des décisions qui sont, avant tout, politiques et économiques.

Le risque ultime : la fracture technologique mondiale

Au final, le vrai danger n’est pas dans la puce Nvidia. Il n’est pas non plus dans le discours de la Chine. Il est dans les conséquences de cette guerre. On se dirige tout droit vers un monde avec deux pôles technologiques. Une sphère américaine, et une sphère chinoise. Chacune aura ses propres normes, ses propres technologies, ses propres géants.

Cette « balkanisation » de la tech est une menace pour l’innovation. Elle va ralentir le progrès, augmenter les coûts et créer des barrières là où il n’y en avait pas.

La bataille autour de Nvidia n’est qu’un symptôme. Le symptôme d’une fracture bien plus profonde, qui est en train de redessiner le monde.