Les gendarmes français viennent de le démanteler un empire du jeu clandestin, bâti sur les réseaux sociaux. Il a été dirigé par deux hommes qui ont brassé des sommes astronomiques.
Le coup de filet en région parisienne
L’affaire a connu son dénouement le 26 mars. Les gendarmes du C3N, le centre de lutte contre les criminalités numériques, ont interpellé deux hommes en Île-de-France. Âgés de 28 et 29 ans, ils sont considérés comme les cerveaux du réseau. Et les chefs d’accusation sont lourds : offre illégale de jeux d’argent, blanchiment aggravé et fraude fiscale.
Alors, comment ils attiraient les joueurs ?
La stratégie était redoutable : les réseaux sociaux. Ils faisaient la promo de leurs casinos via des influenceurs sur Snapchat et Instagram. Et ces derniers vantaient des gains faciles et rapides à des centaines de milliers d’abonnés.
Des serveurs à l’étranger pour échapper à la loi
Et pour ne pas se faire prendre, tout le dispositif était conçu pour échapper à la loi française. Les plateformes étaient hébergées sur des serveurs à l’étranger, loin de la juridiction de l’Autorité Nationale des Jeux. Et cette délocalisation leur a permis d’opérer sans l’agrément obligatoire et de prospérer pendant plusieurs années.
Le chiffre d’affaires colossal : 200 millions d’euros
Et voici le chiffre qui révèle l’ampleur de l’arnaque : 200 millions d’euros de chiffre d’affaires en trois ans. Attention, il faut bien comprendre. Ce montant, c’est la somme totale des mises des joueurs. C’est une somme astronomique, qui montre bien le succès de leur entreprise clandestine.
Le blanchiment et le butin réel
Le calcul est simple. Le réseau redistribuait 90 % des mises en gains. Et les 10 % qui restaient, soit un bénéfice estimé à 20 millions d’euros, ils les gardaient. Et cet argent sale, il était ensuite blanchi via des sociétés écrans.
Lors des perquisitions, les gendarmes ont saisi pour 4 millions d’euros d’avoirs criminels. Dans le lot, on trouve des biens immobiliers, des véhicules de luxe et des comptes en cryptomonnaies.
