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À l’aise avec le piratage ? Ce concours à $ 4,5 millions pourrait vous rendre riche

Concours meilleur hacker du monde 2025 à Toronto

Une compétition de hacking éthique, Pwn2Own, vient de mettre une prime record de 4,5 millions de dollars sur la table pour ceux qui parviennent à découvrir des failles dans les services cloud les plus sécurisés du monde. C’est peut-être vous!

Pwn2Own, c’est quoi au juste ?

Pour faire simple, Pwn2Own, c’est le « Super Bowl » des hackers éthiques. Il est organisé par la Zero Day Initiative de Trend Micro. Et l’édition de Toronto, qui se tiendra du 22 au 25 octobre 2025, va se concentrer uniquement sur le cloud.

Le principe est simple : les participants doivent exploiter des failles de sécurité totalement inconnues, des « zero-day ». Le premier qui réussit gagne un prix. C’est tout.

Les cibles ? Le cœur de notre système numérique

Et cette année, les cibles, c’est du lourd. Les participants vont s’attaquer aux infrastructures les plus critiques. Là, on parle des plateformes de virtualisation comme VMware vSphere et Microsoft Hyper-V. Et bien sûr, les services des trois géants du cloud : Amazon Web Services (AWS), Microsoft Azure et Google Cloud.

Trouver une faille là-dedans, c’est comme découvrir un passage secret vers le centre névralgique de milliers d’entreprises. Une seule de ces trouvailles peut rapporter jusqu’à 300 000 dollars.

Payer pour pirater : pourquoi ?

La réponse est un simple calcul économique. Payer un hacker éthique 100 000 dollars pour une faille coûte infiniment moins cher que de subir une vraie cyberattaque. Pour rappel, une violation de données coûte en moyenne 4,45 millions de dollars à une grande entreprise comme Microsoft.

Ainsi, ces compétitions ne sont donc pas des dépenses, mais plutôt un investissement stratégique. Elles permettent aux entreprises de trouver et de corriger des failles avant que les vrais pirates ne les trouvent. Les hackers deviennent donc leur meilleure ligne de défense, efficace et externalisée.

« White Hat » contre « Black Hat » : deux chemins se dessinent

Dans l’écosystème de la cybersécurité,  deux voies se dessinent. La première est celle du « Black Hat », le pirate malveillant. Pour lui, le risque est immense :  des années de prison, pour un gain qui, au final, reste souvent illusoire.

La seconde est celle du « White Hat », ou hacker éthique. Pour ce dernier, la compétence devient le fondement d’une carrière non seulement lucrative, mais également reconnue et valorisée par l’ensemble de l’industrie. Le marché des « bug bounties » est en pleine explosion. Et des plateformes comme HackerOne ont déjà versé plus de 300 millions de dollars aux chercheurs. Pwn2Own, est le sommet de cette pyramide.

Et au-delà de l’argent, il y a le prestige

Le vainqueur ne repart pas seulement avec un gros chèque. Il obtient le titre de « Master of Pwn ». Et ce n’est pas juste pour la frime. C’est un vrai sésame dans l’industrie. Ça ouvre les portes des meilleures équipes de recherche, des postes de consultant très bien payés, ou même de la création de sa propre boîte avec crédibilité assurée. C’est la preuve ultime que dans notre monde numérique, savoir comment casser les systèmes est l’une des compétences les plus précieuses; pour, au final, mieux les protéger.