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Cartes volées : les prix s’envolent sur le dark web

Cartes volées

Les prix des cartes de paiement volées sur le dark web explosent selon une étude de NordVPN. En France, ces données bancaires piratées atteignent des niveaux inédits, malgré les progrès des systèmes antifraude.

Le dark web s’impose plus que jamais comme une place de marché pour les données bancaires volées. L’étude publiée par NordVPN montre une hausse spectaculaire du prix des cartes de paiement piratées dans le monde. En France, les tarifs grimpent et placent les cartes hexagonales parmi les plus chères d’Europe. Derrière cette inflation numérique se cachent des mécanismes économiques précis et des méthodes de fraude toujours plus sophistiquées.

Les cartes de paiement volées sur le dark web

Selon une récente étude menée par NordVPN, les prix des cartes de paiement volées sur les marchés du dark web connaissent une envolée mondiale. Alors que la moyenne internationale reste autour de 8 dollars, certaines zones ont vu les tarifs grimper de plus de 400 %. En France, les cartes piratées atteignent désormais 11,07 dollars (9,50 €), contre 9,42 dollars en 2023.

Une progression de 18 % qui place le pays parmi les plus chers d’Europe. Ces données reflètent une réalité inquiétante : le commerce des informations bancaires n’a jamais été aussi florissant, et les fraudeurs adaptent sans cesse leurs pratiques à la sophistication croissante des protections mises en place.

Cartes volées

Une flambée des prix dictée par l’offre et la demande

Sur le dark web, une carte volée peut se négocier entre 1 et 23 dollars selon son origine. Les cartes japonaises, les plus chères, se vendent environ 23 dollars, tandis que celles de la République du Congo ou de la Barbade dépassent rarement un dollar. Aux États-Unis, où 60 % des cartes piratées sont issues, les prix se stabilisent autour de 11,51 dollars.

L’étude de NordVPN révèle que la Nouvelle-Zélande, l’Argentine et la Pologne ont enregistré les plus fortes hausses. Cela dépasse parfois 400 %. Cette flambée s’explique par la rareté des données valides et par le durcissement des contrôles antifraude, qui rendent les cartes fonctionnelles plus précieuses pour les cybercriminels.

Cartes volées

Des données personnelles complètes, atout des fraudeurs

Les annonces sur les marchés du dark web ne se limitent plus à un simple numéro de carte. Elles comprennent souvent le nom, l’adresse, l’e-mail ou même le numéro de téléphone du détenteur. Ces informations permettent aux fraudeurs de contourner les filtres antifraude et de se faire passer pour de véritables clients.

« Même si les prix augmentent, les données des cartes restent suffisamment bon marché pour les criminels débutants », explique Adrianus Warmenhoven, expert en cybersécurité chez NordVPN. Par conséquent, un fichier de quelques dollars peut ouvrir la voie à des fraudes en série, à des piratages de comptes en ligne ou à la revente massive de données dans des circuits opaques.

Carding : transformer les données en argent réel

Acheter une carte volée n’est qu’une étape d’un processus plus vaste appelé « carding ». Les cybercriminels utilisent des bots pour tester les cartes et identifier celles encore actives. Une fois validées, elles servent à retirer de l’argent, acheter des cartes-cadeaux ou réserver des services revendables.

Adrianus Warmenhoven souligne que près de 87 % des cartes étudiées restent valables plus de douze mois, une durée suffisante pour être exploitées ou revendues plusieurs fois. Le blanchiment des fonds issus de ces opérations passe ensuite par des intermédiaires ou des cryptoactifs. Cela complique la tâche des autorités et allonge la chaîne du crime numérique.

Comment réduire le risque de fraude bancaire ?

La meilleure défense reste la vigilance. NordVPN rappelle que surveiller ses relevés bancaires et activer les alertes de paiement en temps réel permet de détecter rapidement une anomalie. L’usage de mots de passe forts, la double authentification et la désactivation de l’enregistrement automatique des cartes sur les sites marchands réduisent les risques d’exposition.

Les outils de surveillance du dark web, comme Dark Web Monitor, peuvent alerter un utilisateur si ses données apparaissent dans une base illégale. Puisque les prix flambent, ces gestes simples deviennent essentiels pour éviter que les fêtes ne tournent au cauchemar numérique.

Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.